La pénurie de logements, une honte pour la France

Qui n'a pas croisé une personne sans logement  : un sdf, une mère seule avec son/ses enfants, un travailleur pauvre... Et pourtant qui connait des associations comme "Humanisme et Habitat" ou "Solidarité Nouvelle pour le logement", des associations qui militent pour le droit au logement, qui luttent contre ce "cancer social" qu'est la pénurie de logements... Comment se construire, être dans la société quand on a pas ce minimum qui est un chez soi, un lieu où l'on se sent à l'abris, où son intimité est préservée, un lieu où l'on peut se pauser pour apprendre, lire, écrire, un lieu que l'on peut investir pour y mettre un peu de soi, de ce que l'on est, un lieu où l'on peut recevoir les autres, ses amis, ses connaissances, sa famille... Comment se construire sans cela ? Actuellement, en France, dans la cinquième puissance économique mondiale, des chômeurs, des étudiants, des travailleurs n'ont pas accès à un logement... Dans le même temps certains de nos compatriotes, plus cons que patriotes, achètent des villas en Belgique, en Suisse ou ailleurs pour payer moins d'impôts, les pauvres riches !... Et que va faire notre gouvernement ? Il y a eu les congés payés, l'encadrement du temps de travail (jusqu'au 35h), le RMI, la CMU... Un grand gouvernement de gauche devrait décréter Grande cause nationale la lutte contre la Pénurie de logement. Ce "cancer social" constitue une infamie pour la France. Tout devrait être mis en oeuvre pour l'éradiquer dans les plus brefs délais. Pourquoi si peu de mobilisations autour d'une question si essentielle ? Parce qu'il n'y a pas de Coluche ou Goldman pour défendre cette cause ? On en vient à regretter le "paternalisme" de Michelin qui fournissait pour des loyers modiques à ses ouvriers de petites maisons à Clermont-Ferrand. On en vient à souhaiter que des multinationales s'engagent dans cette lutte même si cela doit être pour de raisons publicitaires, que Groupama et bien d'autres plutôt que de floquer les voiles des bateaux du Vendée Globe, floquent les façades latérales des immeubles dans lesquels ils auraient investi pour du vrai logement social avec ce slogan " Nous luttons pour le droit au logement". Parce que c'est révoltant, parce que c'est insupportable de croiser une personne qui ne sait pas où elle sera hébergée ce soir ou demain, on en vient à souhaiter que les consciences se réveillent et que les énergies se déploient.